Démarche patrimoniale
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En 2014, Sol et Civilisation a travaillé conjointement avec Fert au Maroc sur deux problématiques : la gestion de la nappe du Fès et la gestion de l’eau dans une oasis du sud marocain (Tinghir) en lien avec l’Union des Associations des Usagers des Eaux Agricoles (UAUEA) du Bassin Toudgha.
La première mission de janvier 2014 à Tinghir a permis d’identifier et de partager avec les acteurs locaux le fait que les grandes raisons qui conduisent à la dégradation de l’oasis sont liées à une moindre implication dans l’agriculture des propriétaires de parcelles et d’arbres, qui peut même aller jusqu’à l’abandon de certaines parcelles.
La principale difficulté rencontrée par les habitants de la vallée réside dans « la difficulté à passer à l’action ».
Une seconde mission a permis de mieux identifier ces blocages, et donc de proposer des pistes de solutions permettant d’envisager, dans le temps, de les lever. Il ressort de plus que l’action de l’UAUEA peut s’inscrire dans la perspective très largement partagée d’améliorer les conditions de vie des agriculteurs, des habitants de la vallée et de redécouverte par les plus jeunes de l’oasis, du goût d’y travailler, de le valoriser. Une coopération entre l’ UAUEA, Fert et Sol et Civilisation va se formaliser et se développer à partir de 2015 autour de cet enjeu partagé.
En novembre 2015, une nouvelle mission conjointe a été menée sur le terrain. Sur la base des précédentes missions et après avoir rencontré des usagers de la vallée, mais aussi des acteurs des institutions locales et régionales (municipalité de Tinghir, faculté d’Errachidia, agence de développement des zones oasiennes, office de mise en valeur agricole), elle a permis de formaliser et de valider le cadre de coopération entre Sol et Civilisation et intégrer l’Union. Depuis décembre 2015, Sol et Civilisation a officialisé un cadre de coopération avec l’Union des associations des usagers des eaux agricoles du bassin de Toudgha, qui vise la construction d’une « stratégie territoriale de développement durable et de préservation de l’oasis », à l’horizon 2018.
Pour ce faire, une démarche de facilitation patrimoniale a été conduite afin de mobiliser et recueillir l’expertise de près de 150 personnes concernées par le devenir de la vallée au niveau local, provincial, régional et national. Après cette phase d’audits menée auprès de la diaspora de Tinghir (été 2016) puis des autorités marocaines et d’acteurs institutionnels au niveau provincial, régional et international (automne 2016), l’année 2017 a été consacrée à des audits à plus petite échelle dans la vallée de Toudgha. Deux missions d’audit ont été menées entre février et juin. Fanny Soulard et Elisabeth Fries (étudiantes SPES – AgroParisTech, en stage à Sol et Civilisation durant 6 mois) ont accompagné Thibaut Caillère afin de recueillir les auditions d’une centaine de personnes dans la vallée de Toudgha. Ces travaux débouchent sur un rapport stratégique remis à notre commanditaire fin 2017.
Sur la base de précédentes missions et après avoir rencontré des usagers de la vallée, mais aussi des acteurs des institutions locales et régionales (municipalité de Tinghir, faculté d’Errachidia, agence de développement des zones oasiennes, office de mise en valeur agricole), elle a permis de formaliser et de valider le cadre de coopération entre
Sol et Civilisation et intégrer l’Union.
Cette démarche visera en 2017 la co-construction d’une « stratégie territoriale d’amélioration durable de la qualité de vie des agriculteurs dans la vallée Toudgha et de préservation de l’oasis », formalisée par une charte.
